«Plus belle la vie» montre comment rouler un joint: le CSA saisi
La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) a saisi le CSA à la suite d’un épisode de la série de France 3 «Plus belle la vie». Diffusée le 3 mars, il expliquait comment réaliser un joint.
De nombreuses personnes se sont émues, notamment sur les réseaux sociaux, au sujet de l'épisode de la série phare de France 3, «Plus belle la vie», diffusé le 3 mars. Certains accusant même la chaîne de faire l’apologie du cannabis.
Dans cet épisode, «l’un des personnages principaux propose une explication très didactique et prolongée sur la façon de rouler une cigarette de cannabis», note la présidente de la Mildt, Danièle Jourdain-Menninger, dans sa lette envoyée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
S’interrogeant sur «la conformité du programme» avec une délibération du CSA «du 17 juin 2008 relative à l’exposition des produits du tabac, des boissons alcoolisées et des drogues illicites», la présidente de la Mildt «sollicite l’avis du Conseil».
Elle rappelle que la délibération de 2008 demandait, «s’agissant des programmes de fiction et dans le respect de la liberté de création des auteurs, aux services de télévision qui coproduiraient de tels programmes de ne montrer une prise de drogue illicite que lorsque le scénario le justifie et de veiller à ce que ce dernier ne soit pas incitatif, notament vis-à-vis des jeunes télespectateurs».
Par ailleurs, elle rappelle que «le code de la santé publique prévoit que la présentation sous un jour favorable de l’usage d’un produit stupéfiant est pénalement répréhensible».
La Mildt a fait de la jeunesse «le public prioritaire de l’action publique en la matière», insiste Mme Jourdain-Menninger, soulignant que les «ravages du cannabis sur le cerveau en construction de l’adolescent» sont «corroborés par les données de recherches les plus récentes».
«Il existe un consensus scientifique et politique fort sur la nécessité de débanaliser la consommation de cannabis, comme de toute autre substance psychoactive», ajoute Danièle Jourdain-Menninger.
Source LE PROGRES